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Il y a certaines personnes que la société préfère oublier à jamais. Parfois, on les enferme, les privant des joies exaltantes de la vie, parfois, on préfère les laisser survivre, si cela demeure possible. C’est ainsi qu’on traite les personnes différentes dans notre monde moderne. Mais la différence devrait-elle nous priver de notre plus belle richesse qu’est la vie?
C’est la question que se pose Eden chaque matin lorsqu’il s’extirpe de son matelas posé à même le sol. La routine était la même tous les jours. Le réveil sonnait à 6:36, et pas une minute avant ou après, Eden prenait le temps qu’il lui fallait pour sortie de sa couchette, et à 6:48, il se lavait les dents dans l’évier de la cuisine. S’en suivait alors tout un programme trop ennuyeux pour le décrire, chronométré à la seconde près. 10h36, Eden se dépêche de se rendre à son rendez-vous avec son psychiatre, comme chaque jour prévu à 10h30. Il n'arrivait jamais à l'heure pour sa séance, et pourtant son médecin l'attendait. Les mêmes sujets venaient et revenaient dans leurs conversations : la sociabilisation, la peur de l'autre, l'importance d'être entouré… Mais Eden écoutait sans vraiment prendre en compte les arguments donnés. Il souhaitait seulement retrouver le confort de son appartement. D'ailleurs, les seules fois où Eden quittait ce confort, c'était pour faire les trajets entre son appartement et le cabinet de son médecin.

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